17 mai, 2022

Concert SORA le 4 juin 2022

L’artiste SORA au Château de Flamarens

Le 4 juin 2022 à 20h30 – Réservation et renseignements au 06 38 42 35 76

En 2019, Martine Cabrel se confie au Parisien

Martine Cabrel : « Cet album, je l’ai fait sans aucune aide de Francis »

Sous le nom d’artiste de Sora, la sœur de Francis Cabrel sort son premier album. Une belle surprise et une belle histoire.

Dans la discrète famille Cabrel, on connaissait sa fille Aurélie, son frère Philippe, mais pas Martine. La sœur cadette de Francis sort en septembre 2019 son premier album sous le pseudonyme de Sora. Un disque qu’elle a financé, créé et enregistré avec des amis musiciens et distribue elle-même sur son site Internet.

L’album est une jolie surprise, d’une belle élégance, à dominante folk et acoustique, en français. Neuf chansons — dont elle a écrit cinq textes et coécrit deux musiques — sans faute de goût, des douces « J’irai danser » et « Un peu de moi » soulignées d’un accordéon ou d’un saxo, au blues rock de « Lady M » et au funk de « Toute seule ». Parfaitement entourée, cette voix cherche encore son style, mais elle n’en manque pas.

Intrigués par son histoire, Le Parisien l’a interviewée en octobre 2019 à Astaffort, en marge des 49e Rencontres créées par son grand frère. Autre bonne surprise, cette rousse rock’n’cool est aussi bavarde que son frère est taiseux.

affiche concert SORA Flammarens_Plan de travail 1 copie (1)

Pourquoi avoir attendu si longtemps pour enregistrer un album ?

MARTINE CABREL. Je suis arrivée à un moment de ma vie où il fallait que je réalise ce rêve. J’ai toujours aimé chanter mais j’ai eu des enfants, un très jeune, puis deux autres… Je suis coiffeuse, j’ai eu un salon. Cet album, je l’ai fait sans aucune aide de Francis. Notre frère Philippe est un très bon bassiste, mais il n’a joué qu’une fois avec Francis. Il a trouvé sa voie dans le vin. Chez les Cabrel, on ne veut pas dépendre des autres.

Et ce n’est pas simple de chanter…

Ah non, c’est très dur. Je ne veux pas faire ma victime mais quand on a un frère tel que Francis, la barre est très haute. Il n’y a pas plus talentueux, c’est un génie. J’ai une admiration sans bornes pour lui, pour la vie simple qu’il a gardée à la campagne, son mariage avec Mariette qu’il a connue à 15 ans… Alors effectivement, quand vous avez envie de chanter… Cela a pris toute ma vie pour me libérer de ce poids. J’ai fait une petite thérapie, j’ai eu des passages douloureux, je dois l’avouer.

D’où votre pseudonyme ?

Quand on s’appelle Cabrel, il y a quand même une part de responsabilité. Je suis fière de ce nom, mais quand j’ai lancé ma cagnotte Leetchi pour trouver des fonds, j’ai eu des commentaires d’une virulence ! C’est pour ça qu’il y a quelques mois, j’ai choisi Sora, qui signifie oiseau chantant qui prend son envol en Amérindien. J’avais besoin de me démarquer.

Qu’espérez-vous de cet album ?

(Émue) Je serai déjà heureuse de le tenir dans ma main. Je voulais laisser une trace à mes fils. Je n’ai pas de maison, de biens matériels. Comme dans le film Les trois frères lorsque les fils héritent d’un CD de leur mère… Je voulais aussi qu’ils se rendent compte que je n’ai rien lâché, que ce n’est pas parce que j’ai passé les soixante ans que je n’avais pas le droit d’aller au bout de cette histoire.

Vous allez faire des concerts ?

Deux pour accompagner la sortie de l’album, le 30 novembre à Villeneuve-sur-Lot et le 7 décembre à Agen. Après on verra bien. J’ai une chanson qui s’appelle Le bar du Bataclan, j’adorerais y jouer, mais c’est une grande salle.

Chez les Cabrel, quelle place avait la musique ?

Notre famille est issue de l’immigration d’Italie du Nord, où la musique fait partie de la vie. Nos parents chantaient, dansaient, mon père jouait de l’harmonica. Francis est parti très tôt jouer dans les bals, à 15 ans, on le suivait partout. Dès qu’il se mettait à chanter — en anglais —, on sentait qu’il avait un truc en plus. Du coup, quand moi j’ai voulu chanter, ma mère a dit : Ben non, on va la faire travailler (elle sourit). Mais la musique ne m’a jamais lâché.

Que faisaient vos parents ?

Notre famille était très modeste. Notre mère, qui continue à vivre simplement, nous a élevés puis a travaillé comme caissière dans une cafétéria à Agen jusqu’à ce que mon père tombe gravement malade. Il travaillait à la biscuiterie du village. Il était introverti mais adorait ses enfants. Francis a chanté aux Rencontres d’Astaffort une chanson écrite pour lui, Le temps s’en allait. Il la chante rarement, c’était très émouvant. Notre mère était là.

 Vous avez les mêmes goûts ?

Oui, autant la chanson française que la musique américaine, Bob Dylan, Leonard Cohen, Bruce Springsteen, France Gall, Véronique Sanson… Mais on parle peu musique car on se voit peu. Et il faut lui tirer les vers du nez (elle éclate de rire).

Pourtant, vous vivez tous à Astaffort !

On est nés ici, ma mère habite ici, mes frères juste à côté, mon fils fait les pizzas au restaurant sur la place… Il y a un lien viscéral des Cabrel à ce village !

Clip OfficielMartine Cabrel Clip officiel ” J’irai danser “

Le 4 juin 2022 à 20h30 – Réservation et renseignements au 06 38 42 35 76

Merci de vous présenter 20minutes avant le début du concert.

En cas de retard
Après la fermeture des portes de la salle, ni l’accès ni le placement ne sont garantis afin de ne pas gêner le bon déroulement de la représentation. Dans la mesure du possible, les spectateurs seront installés en salle au moment jugé opportun par l’équipe artistique.